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Bègles

Artificialiser moins : « il faut cultiver son jardin »

Une parcelle profonde à proximité de la bruyante route de Toulouse, dans la banlieue Sud de Bordeaux. Les dimensions contraintes de la parcelle et sa faible largeur, rendent chirurgicale l’implantation. « Il faut cultiver son jardin », cette phrase extraite du livre de Voltaire, Candide, raisonne dans nos esprits au moment où nous dessinons le projet dans une période de crise sanitaire. Revenir à la terre, s’ouvrir sur un maximum de jardin dans un environnement urbain, s’impose !

La volonté a été de préserver au maximum le sol de la parcelle en ayant un maximum de pleine terre. L’emprise bâtie se veut minimale, le plus compacte possible sur deux niveaux, en allant chercher le volume maximal autorisé par le PLU, plutôt que d’implanter de plein pied l’ensemble du projet, ce qui aurait coupé la parcelle en deux. L’implantation choisie permet de créer 3 jardins : au sud, au nord et à l’ouest. Les jardins bénéficient d’un ensoleillement différent selon l’heure de la journée permettant des usages multiples au gré des saisons. La façade nord donne sur le futur parc. Une fenêtre généreuse nous permet de contempler le paysage s’ouvrant sur le parc.

 

Volume capable : accueillir l’imprévu

Le PLU nous donne la volumétrie maximale que nous décidons d’exploiter pleinement sur une partie restreinte de la parcelle. Nous exploitons toute la pente du toit pour offrir un niveau supplémentaire, l’isolation en laine de bois se fait sur rampant pour maximiser l’usage du volume. Nous proposons plus de surfaces habitées sur une même implantation. Une maison double, superposée, capable d’accueillir l’imprévu. Un rez-de-jardin habité et déterminé, un étage alternatif, versatile et polyvalent. L’espace de vie est contenu dans un volume intérieur généreux, une cathédrale de l’ordinaire doublement ouverte sur un grand jardin au sud et à l’ouest pour profiter de la lumière toute l’année. Au nord des espaces intimes avec les chambres, une lumière douce et tamisée, un sentiment de cocon. Le séjour cathédrale en double hauteur pourra évoluer par la suite lorsque la famille s’agrandit, et si les besoins des occupants le nécessitent. La mezzanine en bois pourra continuer de s’étendre sur la moitié du séjour en accueillant une salle de jeux pour les enfants dans un second temps. En continuité, cet espace pourrait se fermer pour abriter une autre chambre.

 

Programme

Une maison pour deux puis pour trois puis pour quatre avec le minimum de surface. Une maison dans un jardin, ouverte, accueillante. Un espace de vie à plusieurs usages : déplacement, sensations, Co visibilités : Être ensemble

Une Cheffe qui aime recevoir : la cuisine est le centre de la maison, elle lie les espaces de jour et nuit.

 

Montrer la structure : des arbres dans la maison

Le jardin rentre dans la maison et la maison fait écho au jardin. Ainsi, l’espace intérieur du séjour s’organise autour de deux grands poteaux en bois qui sont les éléments de structures soutenant la charpente. Tout comme les branches d’un arbre, des usages viennent se greffer autour des poteaux. Au rez-de-chaussée, l’ilôt central de la cuisine est pris entre les deux poteaux. A l’étage, les ramifications des arbres se déploient pour créer une mezzanine avec une grande table de bureau.

 

Matières

La séquence de transition entre le bas et le haut s’opère par un escalier caché. Mettant à distance les chambres du RDC de l’espace de vie.

Les ouvertures zénithales apportent un éclairage constant dans cette circulation. Les murs en parpaing de la structure sont laissés bruts et apparents. Une peinture blanche vient unifier les murs et le plafond et met en scène l’escalier en chêne. L’escalier constitue un élément continue et monolithique.

  • Programme : maison individuelle
  • Construction neuve
  • Maître d’ouvrage : privé
  • Budget : 220 000 €
  • Surface : 110 m²
  • Mission : complète
  • Année : livraison 2024