V2201

Cussac-Fort-Médoc

Pavillon d’accueil

La commande porte sur un lieu hybride capable d’être un lieu de bureau pour le propriétaire de l’exploitation mais aussi l’accueil de la propriété pour les visiteurs. Le pavillon s’adosse au chai existant, les deux blocs opaques en bois brulé se muent en bloc de stockage et bloc vestiaire pour le personnel de l’exploitation. Au centre, le bureau en long, vitré s’ouvre sur une loggia qui sert d’espace de convivialité l’été aussi bien pour les visiteurs de l’exploitation que pour la famille du propriétaire.  Dans ce minimum spatial, les potentialités d’usages sont pourtant maximales tant l’ergonomie tient un rôle important.

 

L’Engawa : l’entre deux

Le pavillon se positionne comme l’articulation entre la maison de maître et le chai viticole. C’est dans cet espace d’entre deux que se glisse la typologie en T de l’extension. Respectant le caractère patrimonial de l’architecture de la maison de maître, l’extension s’affirme par son horizontalité, s’insérant sous la corniche du rez-de-chaussée. C’est le soubassement qui permet de créer du lien entre deux bâtiments qui se côtoyaient mais ne dialogué pas. Un toit en joint debout soutenu par de fines poutres en bois vient s’avancer et amener une protection solaire naturelle à l’extension. Cette terrasse marque le seuil d’entrée, l’engawa, c’est le filtre entre l’espace extérieur et l’espace intérieur plus intime.

 

Préserver nos sols

L’implantation du pavillon se veut légère, positionné sur des micros pieux vissés pour impacter le moins possible le sol de la propriété. Ce type de fondation permet à l’extension de flotter, le pavillon s’affirme par l’ombre porté au niveau du sol qui se retrouve au niveau du couvert. Jouant avec les ombres, une architecture adaptable vient se glisser à travers les pierres existantes. L’idée est de respecter le sol du jardin existant. Au pied de la terrasse, des plantes grimpantes viendront s’enrouler autour de tirants métalliques positionnés selon le rythme des poutres et faire corps avec l’architecture du projet pour être en symbiose avec l’existant.

 

Savoir-faire local

Pour optimiser le temps de pose sur chantier et les coûts, les structures en bois sont préfabriqués dans l’atelier d’un charpentier implanté sur la commune, à quelques rues à peine de la propriété viticole. Le second œuvre et le mobilier sont réalisés avec des essences de bois locaux des forêts du Médoc. Les aménagements intérieurs en contreplaqué sont réalisés sur mesure avec le savoir-faire local de l’artisan. Pour faire ressortir l’intervention, la technique du « shou sugi ban » (bois brulé en japonais) est appliqué sur le bardage extérieur constitué de planches de bois rustique. Le bardage en bois brulé affirme la matérialité du pavillon avec sa patine cendrée et assure la pérennité de la façade.

  • Programme : Bureaux, espace d'accueil
  • Maître d’ouvrage : Privée
  • Budget : 156 000 €
  • Surface : 60 m²
  • Année : 2022