1er prix du CNSA 2021 (Lieux de vie collectifs & autonomie), prix décerné par le Ministère des Solidarités et de la Santé
Des grands ensembles «au vivre ensemble»
Un lieu de vie évolutif, orienté vers le handicap psychique, interface d’un quartier social.
Le handicap psychique : «Faire ensemble»
1 personne sur 5 souffre de maladie psychiatrique chaque année et 1/3 de la population française y est confronté ou y sera confronté au cours de sa vie . Les troubles psychiques seront la première cause de handicap à l’horizon 2020.
Le projet s’attache à redonner une visibilité au handicap en milieu urbain, tout en préservant l’intimité des résidents. Transparence et bienveillance accompagnent au quotidien les riverains, les résidents et les intervenants extérieurs, pour aider au mieux chacun selon son parcours de vie. Le quartier social réintègre désormais ce fondement solidaire et social qui avait été perdu. Cette nouvelle interface met en contact la société et les malades afin de rompre avec les idées reçues sur le handicap psychique pour ENSEMBLE abolir les préjugés !
Les personnes atteintes de handicap psychique souffrent d’une image péjorative de la maladie, associée à un danger pour les personnes qui les côtoient ou à une impossibilité de dialogue. Le projet propose de changer ces préconçus en renversant l’image négative du handicap non par un discours, mais par l’acte de faire [ensemble]. Ces activités pratiques sont proposées sous plusieurs formes et avec plusieurs niveaux de contacts entre résidents et société. « Être ensemble » revêt plusieurs cercles de proximité. La halle séparant le parking du lieu de vie permet l’accès direct à la barre HLM existante.
Réinsérer les Grands Ensembles
Le projet se développe sur une parcelle barlongue se terminant en pointe entre l’entrée du quartier social du Grand Parc à Bordeaux, constitué de barres HLM, des équipements publics (clinique, bureaux, etc…) et au contact d’un tissu d’habitat composé de maisons de ville à R+1 ou R+2. Dans la barre HLM classique, la masse est dédiée à plus de 90 % à la cellule individuelle de l’unité familiale. La collectivité se cantonne au hall du RDC et aux circulations minimisées des couloirs, le toit plat offrant une surface exploitable n’est souvent même pas accessible. Ces espaces communs peinent à accueillir la convivialité. Les Grands ensembles forment un système gigantesque et répétitif où les notions de «grand » et d’ «ensemble» se délitent. A partir de ce constat, le projet s’attache à donner une nouvelle lecture des Grands Ensembles, sans les modifier et à recréer du lien par un environnement urbain à échelle humaine.
De la même façon que le handicap psychique, les Grands Ensembles sont associés à une multitude de connotations péjoratives dont l’insécurité, la promiscuité et la précarité. Le projet se base sur la position d’entrée de quartier des grands ensembles ainsi que sur le handicap psychique pour réinterroger nos préjugés sociaux et sociétaux.